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Webinaire pour les aidants – JNA 2024 – 3 octobre 2024
« Quand aura lieu le prochain webinaire ? »
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« Y’a-t-il une astuce pour quand le malade nous parle de ses parents comme s’ils étaient encore là ? »
Parler, questionner : « Elle/il a toujours été là pour toi ? Elle/Il a compté pour toi ? ».
Quand nous sommes en difficulté par rapport au fait que la personne parle de quelqu’un qui est décédé, il va être intéressant d’utiliser l’ambiguïté. L’ambiguïté permet de « parler flou ». Utilisez le « elle », « lui », « le », « ça ». On va de cette manière se retrouver sur le même chemin que la personne.
Si je veux aller voir ma maman maintenant, je vais pouvoir continuer à penser à elle si on me demande « Elle a toujours été là pour toi ? Qu’est ce qu’elle a fait de plus important pour toi ? » Ça ne dit pas qu’elle est morte. Ce qui va être très confrontant pour la personne, c’est si on parle au passé. L’ambiguïté permet de juguler cela.
« Il faut aller chercher les enfants à l’école ! » – réponse : « tu as toujours été les chercher ? ».
Cela permet d’accompagner la personne et de lui permettre à elle de dire « Mais tu sais elle est morte ». Ensuite il est possible de continuer « Ce que j’entends c’est qu’elle a toujours été là dans les moments importants ».
L’ambiguïté est un outil exceptionnel. Naomi en parlait beaucoup pour les personnes en phase 3, quand elles ne parlent plus ou avec des mots que l’on ne comprend pas. Elle suggère d’utiliser l’ambiguïté pour rentrer dans leur mouvement.
Cette technique nous permet aussi de lâcher ce qui est raisonnable et rationnel chez nous et donc de nous centrer. La Validation c’est nous demander de résonner et non raisonner. Cela fait aussi partie de l’empathie, se mettre du point de vue de l’autre.
« Nous avons une dame à l’EHPAD qui nous demande à chaque fois de sortir à 14h pour faire ses devoirs. Elle déambule et semble angoissée. Elle s’apaise seulement en présence de son fils, professeur, qui vient à 17h tous les jours. Comment faire ? »
Elle vous donne toutes les clés : elle veut aller voir ses parents pour faire ses devoirs. Manifestement, à ce moment, elle n’a pas 90 ans dans sa tête. On peut donc lui demander si ça a toujours été important de bien faire son travail. Il faut se questionner sur ce qui la fait se sentir exister et pourquoi elle a ce comportement à cette heure. En effet, il doit y avoir un déclencheur. Que se passe-t-il à 14h dans la résidence ?
Interrogez-la également : « C’était toujours à cette heure, après le repas, que vous rentriez chez vous faire vos devoirs ? Vous est il arrivé de ne pas réussir à les faire à temps ? Que s’est il passé ? ». Il est possible qu’elle prenne son fils comme symbole du passé.
Osez la curiosité, la réponse est chez eux pas chez nous. Osez décoller, faire un voyage avec eux.
